A Madagascar, le grand sud est redouté, la piste reliant Tulear à Fort Dauphin s’accomplit en une semaine en voiture et reste une épreuve semée d’embuches et de pannes à travers des paysages semi- désertiques de steppes à cactus et de forêts d’épines, peuplés de populations craintes et éprouvées par la sécheresse et la pauvreté, Bara, Mahafaly, Antandroy. Nous avons donc opté pour la piste côtière, encore moins fréquentée, encore plus incertaine, mais réputée moins dangereuse, quoique bien plus isolée et hors du monde. A l’expérience, nous avons fait le bon choix et avons vécu la plus belle partie de tout notre voyage. Voici en images la chronique de cette « traversée du désert » en 40 jours et 661 km ! Vous en avez ici la première partie, jusqu’à la frontière de la région Androy.
A Sarodrano, juste au sud de Tulear, nous sommes accueillis très généreusement par Philippe et Laurence de la Résidence Eden.
Ambiance malgacho-bordelaise gastronomique et familiale garantie.
Où nous nous remplumons en prévision des rigueurs à venir.
J’aime les desserts moi ? Non !
Ulysse est fasciné par le coelacanthe maison ! la baie de Saint augustin, profonde de plus de 1000 m en recèle une forte concentration, mais aucun espoir d’en voir en plongée : l’eau de l’Onilahy trouble la mer.
Mais il se passionne aussi par une grotte dans la falaise qui héberge une impressionnante colonie de chauves souris
Dont le précieux guano est récolté par une entreprise phare à Madagascar : Guanomad, une vraie success story 100% malgache.
Mais il est temps de prendre la route…
Pour prendre le bac à SAint Augustin. Il est en fonction après 10 ans de rupture. Offert par l’Europe pour désenclaver le sud, il évite un détour de 160 km par l’intérieur. Appelez Cadis pour réserver votre passage : 032 78 078 13
La charrette y a trouvé sa place au milieu des camions et 4×4
A Soalara, on a jamais vu de charrette vahaza débarquer !
13 km plus loin,c’est en plein cagnard que nous sommes accueillis par Eric Vezo, le bien nommé, à Longo Vezo, où nous allons pouvoir plonger pour la dernière fois sur cette côte enchanteresse.
Anakao est un grand village Vezo, où 10 000 personnes vivent encore de la mer même si leurs ressources s’amenuisent drastiquement, les conduisant à partir toujours plus loin, toujours plus longtemps, pour toujours moins de poisson.
Ils n’ont pas d’autre choix que s’adonner quotidiennement à la senne de plage, pratique strictement interdite, mais… Ce faisant, ils hypothèquent toute régénération future du lagon. Une carangue ou un capitaine de 3 cm ne nourrit pas son homme…
Les enfants sont loin de ces inquiétudes… et Philaé toujours aussi créative, s’invente tous les jours de nouveaux supports !
Ca ! c’est l’ambiance Longo Vezo, de grandes tablées conviviales mixant surfeurs, touristes et charretiers !
Et l’adorable Carole Vezo, venue en renfort depuis Tulear !
A Anakao nous prenons la mer pour aller voir les Paille en Queue de Nosy Vé, seul lieu de nidification malgache de ces seigneurs de la mer.
AURELIEN CHASSEUR SOUS-MARIN à ANAKAO:
à 55 ans il est réputé être le meilleur chasseur sous-marin de Madagascar ! avec des apnées de 2’30 » à 20m il a réussi en 4 heures à rapporter 4 poissons dont voici le plus beau. Une petite carangue de 4 kg. J’ai pu le filmer, passer 1’45 » à ses côtés au fond. La mer cristalline m’a paru bien déserte. Mais quel talent ! Réminiscences méditerranéennes. Demain nous plongeons avec Eric Vezo sur un site poissonneux.
En effet, c’est un spot secret en pleine mer, en direction de la baie de Saint Augustin, loin du récif, impossible à trouver sans GPS. Ceci expliquant cela.
En repartant d’Anakao, nous passons notre 1000e km ! Célébré avec des fruits du cactus, notre friandise des 600 km à venir.
C’est alors que nous tombons sur une succession d’écoles magnifiques crées à l’initiative d’Yves Cohen d’European Homes. Jamais vu un tel investissement de la part d’une entreprise privée et un tel succès !
Toute cette côte était très défavorisée administrativement. ABC Domino vient combler un trou immense. Déjà près de 2000 enfants sont scolarisés dans les 6 écoles existantes. Et plusieurs projets sont en cours.
Nous arrivons le jour de la fête de fin d’année.
Avec distribution de prix, affluence garantie !
Retour à la brousse épineuse.
Mini charrette !
Echange avec des paysannes lors des pauses.
Les zébus aussi se reposent !
Athanase de Joussineau, coordinateur d’ABC dans la région.
Les deux mascottes d’Ambola
Anne Laure, ingénieur en matériaux et génie civil pour le suivi du chantier du Lycée d’Effoetse
Malheureusement un lémurien au contact de l’homme est un lémurien perdu. Il ne peut pas retourner dans la nature. Mowgli a d’ailleurs rejoint une réserve spéciale à Manguily.
Départ pour une visite du parc de Tsimanampetsose
Où vivent des colonies permanentes de flamands roses.
Où dans une grotte nous avons pu observer des petits poissons aveugles. (Typhleotris madagascariensis.)
Pause scolaire
Pause déjeuner
On est jamais seuls !
Quelle chance de se faire une copine dans une foule !
Parfois non !
Mais il y a toujours des petites bêtes à découvrir !
et des câlins à faire !
De dures journées à célebrer avec notre équipe ! Dzama cuvée blanche de préférence !
Nous pénétrons peu à peu des territoires où les tortues sont fady, c’est à dire qu’on ne les mange pas !
Ce pays est si télégénique que je ne sais plus ou donner de la tête !
Philaé non plus !
Elle est très créative ! chevaucher un zébu ? du jamais vu !
Marche forcée pour rallier Itampolo
Où nous nous reposons quelques jours au Sud Sud chez Alain.
Où nous rencontrons un sacré personnage : Moïse, ancien militaire venus s’installer en brousse dans un petit village.
Où il construit sa maison et son jardin…loin de sa Normandie natale !
pour vivre d’amour et de bière tiède, avec femme et enfant.
Et souvenirs…
Itampolo, ville étape du Grand Sud
Avant de repartir…
Danse d’adieux dans le village de Moïse
Partage et simplicité. Revivre au jour le jour, sous le soleil…
Avoir des chèvres plutôt que des actions.
Autant en emporte le soleil couchant !
Cest jour de marché à Andranopasy en pays Mahafaly !
La foule se fait parfois un peu pressante !
Je vous disais qu’elle était créative !
Nous croisons de très nombreux mahafaly avec leurs nombreux aloals.
Qui racontent la vie du défunt…
Ses passions…
sa richesse…
Nous avons acquis l’option 4×4 permanente ! Avec un bouvier de plus dans l’équipe.
Passage par Androka… et son éolienne mythique ! avec un puits de 60 m !
Rencontre avec Jacques Jean Efiambelo, sculpteur d’aloals.
Qui nous initie aux arcanes de cet art sacré.
Nous y rencontrons aussi des soeurs de Saint Paul de Chartres dont le pensionnat est fermé depuis trois ans pour cause de dégradation.
Il faut refaire la cuisine…
Babord qui refuse de manger du cactus, faiblit de jour en jour. Nous nous ruinons en manioc, patates douces et lianes de patates douces. Mais il fait le plein quotidien de calins.
Les soeurs aussi se déplacent en charrette ! Mais sur des distances plus courtes !
Ecole pistonnière !
Pour la première fois depuis notre départ il y a 1500 km, notre ombre nous précède le soir, c’est que nous marchons vers l’EST ! La preuve que nous avons commencé notre contournement de l’ile !
Visiteuse du matin !
Pipi du matin !
modèle de charrette local : bien plus léger !
Familles en mouvement.
la piste est bordée de cactus : Qui s’y frotte s’y pique !
Accueil dans un village.
Où nous nous plaçons sous la protection du président de Fokontany (circonscription locale)
Sous la pression des parents, les enfants nous interprètent mollement une petite danse d’accueil… c’est nous qu’ils voulaient voir danser ! Ils ont été servis par un rock acrobatique endiablé
Mais restent aux premières loges de ce drôle de spectacle vahaza !
dès le matin ils sont là, en silence,
Les zébus font le plein d’énergie avant les épreuves du jour !
Salut à nos amies d’un soir.
Nos amies les bêtes ! ici un Voro Tsy Losa, un oiseau pas méchant, appelation locale du dindon !
A Bevoalava, notre dernier vilalge de l’Atsimo Andrefana (région sud ouest), nous tombons sous le charme d’Armand, qui nous convainc de rester chez lui avec beaucoup de délicatesse.
Nous sommes rapidement conquis par la gentillesse d’Evangeline, sa maman.
Que demander de plus ? Au diable les DS !
Partons faire paître les animaux aux champs !
allez, allllez ! Alefa !
Une famille que l’on oubliera jamais….
Merci! Que ces regards et ces sourires sont beaux! Les vôtres comme ceux des autochtones!
Suis heureuse de vous retrouver à MADAGASCAR, j’ai vos livres et votre DVD AFRICA TRECK, quel bonheur de vous voir en famille avec vos enfants, et quel courage de partir tous ensemble.
Bonne chance à vous pour ce voyage à travers MADAGASCAR et nous allons vous suivre de très prêt.
yo lo que me pregunto que nos van a meter pa entrelazar en ff13-2 con este…….no veo ninguna conexión salvo por lo que cuenta en el video que el nido del fondo es el nuevo………haber que patruña paranoica se inventan…..nose yo….no me parece mal que hagan trilogias de un titulo numerico incluso 5 o 7……pero mostrar algo bueno…no unas diapositivas x favor….que son una compañÃa con una imeign….senceramante bahamut DUDO pero mucho que muestren algo mas………pero haber….haber si resucitan la magia…..
Commencer la journée avec de pareilles photos est réjouissant et fait oublier le fin crachin qui tombe à l’extérieur: un grand merci!! Bonne continuation!
Merci pour ce nouveau beau partage Alexandre et Sonia!
Bonne route !
Amitiés depuis Saint-Cloud.
Vianney
Super vous êtes de retour !
avec des clichés colorés, en parfaite harmonie avec la nature et l’humanité !
vos reportages procurent un bien être certain, bon vent pour ces prochains kilomètres en Madatrek !
bien à vous tous et +++++
Sylvie
Quel bonheur de vous retrouver à Mada et quel plaisir de vous voir radieux tout là-bas …votre reportage est pour nous source de sérénité . Bonne route…ou bon chemin !
bravo chère petite famille Poussin! Quel plaisir de vous suivre et de voir tant de sourires, les vôtres, ceux de vos hôtes et amis d’un soir. l’humanité est belle quand on prend le temps de marcher vers elle!
C’est un réel plaisir de reprendre virtuellement le voyage dans le sud malgache avec vous (famille Poussin mais aussi les pilotes de sarety).
En plus des très belles photos, votre témoignage est encore plus utile que l’argent que vous récoltez pour les ONG. Par exemple au début de cette page : « … peuplés de populations craintes et éprouvées par la sécheresse et la pauvreté, Bara,… »
Pour comprendre Madagascar, il faut s’immerger dans cette pauvreté – mais pas de misère – qui d’ailleurs explique certaine contradiction vue de l’extérieur…
Les personnes n’ayant pas été sur le terrain sombrent dans des idées réductrices telles que : « Les Bara doivent volés des zébus pour se marier ». Si cela existe encore dans les villages reculés que vous n’avez pas pu visiter (sécurité oblige), d’autres Bara ne pratique plus cette tradition. D’ailleurs en terme d’insécurité, il ne s’agit plus de tradition mais de business, de véritable trafic de zébus.
https://sites.google.com/site/barademadagascar/societe/zebu/01-vols-de-zebus
Veuillez m’excuser pour ce long commentaire.
Enfin, pensez à vous faire surveiller (sérologie à l’IPP d’Antananarivo par exemple) sur la bilharziose parce que vous vous trempez souvent dans les eaux douces. Cette pathologie tropicale est plus dangereuse que le paludisme car elle est plus sournoise.
Veloma
erratum : lire « les Bara doivent VOLER mais pas volés. merci
idem : ne pratiquENT plus
Philippe
Merci de toutes vos photos et reportages toujours aussi passionnants. Le
sourire des gens rencontrés montre malgré leur difficulté la joie de vivre. Ici 1er novembre, été indien sur la vallée de Chevreuse avec 20° et des couleurs magnifiques sur la campagne. Un grand merci et bonne route pour la suite de votre périple.
Manao ahoana la famille Poussin !
J’ai lu vos livres Afrika trek avec délice !
Alors quel ne fut pas mon bonheur de vous voir partir à Mada avec la famille agrandie (Paris match). Je pense que vous avez complètement saisi la beauté de ce continent, sa « richesse » et sa population étonnante. … qui vous marquera à vie. Je suis une vazaha zanatany et ai vécu de nombreuses années là bas. Ce pays m’a marquée et ma culture est la leur car j’ai été élevée là bas avec des malgaches, avec leurs valeurs et leurs principes …. Alors profitez de toutes les minutes de votre voyage car la vie française n’est pas aussi riche !
Bon voyage et au plaisir de vous lire.
Veloma
Quel bonheur de vous lire et relire sur la page internet de ParisMatch…..enfin de l’actualité tonique, lucide, esthétique et décentrée du « nombril européen » !…un grand grand merci….en attendant patiemment la suite de vos écrits !….
Sera-t-il possible de voir vos prochains films autrement que par la telé…en DVD par exemple ?…(pour les derniers gaulois non équipés TV !….)…
Bonne route à venir !
Quand sortira le livre Madatrek ?
Bonjour !
Bravo et merci xx merveilleux
J’ai une question personnelle je ne sais pas si elle peut atteindre l’interessé…
Est-ce que l’Eric Vezo qui apparaît ici habitait à Toulouse autrefois et était-il a l’École Jean-Jaurès dans le quartier du Busca dans les annnes 1960/70.
Merci