Tous les articles par Alexandre Poussin

Le cimetière des Pirates

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Bon, qui sait si parmi ces tombes figure celle d’un seul pirate authentique ! Le cimetière tient son nom de cette seule pierre tombale sur laquelle figure le célèbre pavillon noir. Les autres sont de braves fonctionnaires, paysans, veuves éplorées, et autres français échoués là au gré des vicissitudes de l’histoire. Parmi les rares tombes encore lisibles nous avons pu déchiffrer les noms d’un J.Sabatier, d’un amédée Courette, administrateur, une veuve Ribaut, un Jean Marie Le thomas, Commandant de « la Levrette », d’un vieux révérend père au nom emporté par le temps, et puis c’est tout.  Hugo en parle si bien dans Oceano nox :

« Et quand la tombe enfin a fermé leur paupière,
Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre
Dans l’étroit cimetière où l’écho nous répond,
Pas même un saule vert qui s’effeuille à l’automne,
Pas même la chanson naïve et monotone
Que chante un mendiant à l’angle d’un vieux pont ! »

Un point commun les rassemble : ils n’ont pas fait de vieux os ! Emportés par des fièvres redoutables. En fait, je crois qu’on rentrait rarement sain et sauf de Sainte Marie. En témoigne l’émouvante stèle érigée à l’alliance française en l’honneur de François Albrand qui fonda la ville en 1820. Lisez l’épitaphe elle est émouvante et grandiloquente !

Among these toumbs who knows if only one belongs to an authentic pirate, but who cares ! It owes its name to one simple tombstone boasting the famous black flag. most of the lost souls are brave farmers, civil servants, poor widows or castaways… they share one thing in common : most of them were taken away by malaria, and very few made it back home !

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Nous avons eu plus de chance, grâce à nos gélules maison d’artémisia annua, nous sommes blindés contre le palu !

Lucky we are to have the best prophylactic treatment ever : home-made gels of crushed artemisia annua… had they known !

La traversée d’Ampanihy

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ok, ce n’est qu’une mise en jambe, mais il faut un zébu à tout, euh, un début à tout. Le but de la marche était de traverser l’ile de Sainte Marie, pour aller voir la lagune et le cordon littoral de la côte est où un large récif protège l’ile des assauts de l’Océan Indien. En chemin quelques petits villages au sommet de collines, où l’on survit en faisant pousser du riz rouge et en faisant du charbon de bois avec des troncs de mimosas.
L’autre objectif était de nous mettre le pied à l’étrier, de tester le matériel et l’endurance des enfants sous les tropiques. 15 km aller retour, et pas beaucoup de plat… une bonne mise en jambe avec des merveilles a chaque tournant ! Caméléon, grenouilles, cannelle, ylang ylang, mangoustans, litchis, girofliers et j’en passe…
Nous l’avons fait sous la gouverne de Gabriel, qui habite lui même à Ampanihy et qui depuis 30 ans fait le trajet A/R tous les jours pour venir – en tongs – travailler à la Crique… ça rend plus que modeste. (est-il possible que cet homme ait marché 135 000 km dans sa vie ? Mais sans jamais aller jusqu’à la ville la plus proche de la grande ile : Tamatave)

Ok it’s only a warm up, but one must start somewhere ! The aim was to cross over on the other side of Sainte Marie island in order to see the laguna and the sand cord of the east coast where a broad coral reef, protects the island from the assaults of the indian Ocean. On the way we crossed small villages on top of hills surviving on the culture of mountain red rice and charcoaling mimosas. The other point was to test our gear, our camera, our kids endurance under wet heat. 15 kms to and fro, but not particularly flat… a good training with wonders at all path curves : chameleons, painted frogs, fruit trees of all kinds… We walked with Gabriel who lives in Ampanihy and crosses in flipflops the island everyday of his life for 30 years in order to come working at La Crique. He did it twice that day. Very humbling. Is it possible that this man walked 135000 km in his lifetime ?) but he never made it to the closest mainland city of Tamatave !

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grenouille arboricole nacrée probablement Heterixalus Madagascarensis

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l’incontournable caméléon

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riz rouge et mimosas

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séchage du riz

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En route pour le paradis !

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tunnel de verdure

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Cascade d’Ifotatra

les trésors de la Crique

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dès le premier jour Philae s’est fait une copine

The first day, Phila made friend with a little Irina

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Ulysse négocie un passage pour le village voisin

While Ulysse was negociating passage towards the closest village…

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où il ne manque pas l’approvisionnement des pêcheurs

Where he’s always there for the fisherman’s return

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Il s’entraîne dur en kayak

He’s training hard to join them…

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Pour pouvoir bientôt partir avec eux

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Le problème c’est qu’ils partent souvent après le crépuscule…

The problem is that they work at night !

on se console vite avec les joyaux de La Crique, parmi les patates de Corail, des merveilles : ici un petit platax pinnatus particulièrement vertical

But plenty opportunities and compensations are there at La Crique around the coral clusters : here a mini Platax

un peu plus loin une petite murène à sa fenêtre

a bit further a murena eel at her doorstep

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une petite Philae volante

or a flying Philae

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une rascasse volante : ptérois volitans !

or a fire fish

bref on plane !

to make it short : we’re flying !

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Et on est dans les étoiles !

or are in the stars !

prochain article : notre première bavante, traversée de l’ile à pied, pas particulièrement plate, les enfants n’ont pas bronché, mais nos genoux l’ont senti au réveil ce matin…

next article : our first walk accross the island, 15 km to test the material and the kids resistance. They proved particularly brave ! But our knees the next morning didn’t feel the same… the island is not what you can call flat : we have to get back on track !