Depuis plus de 20 jours nous sommes hors reseau internet et dans l’impossibilité de poster des images et d’avoir accès à internet. Cela nous rappelle la bonne vieille époque d’Africa Trek, il y a 12 ans de cela ! Nous sommes enfin parvenus à Ampasipotsy dans la zone de migration de bénéficiaires de l’Asa (www.asa-madagascar.org) où nous complétons notre documentaire sur cette association extraordinaire. Nos zébus sont au pré et se refont une santé car la piste pour venir ici était par endroits extrêmement difficile. (et dans ces moments là on pense à la sauver de la perdition plutôt qu’à prendre des photos…)
Sorry we were out of connexion for more than 20 days but managed to give a chip to a spanish volunteer Emil Segarra who very gently sent all the pictures from Tsiromandidy to Janusz our webmaster in France who put them on line. Thank you both !
Nous reprenons le rythme des matins heureux. Ils sont la clef de nos journées. Un lever à 4h45 nous garantit un départ à 6h. la première pause se fait à 8h30 ou 9h00 en fonction de l’eau et de l’herbe que nous pouvons trouver pour Babord et Tribord.
Days are played in the morning glories. Tehy are the key of our progress. A wake up call byt te rooster at 4h45 makes us leave at 6. First stop is at 8h30 or 9h00 depending on the water or grass we can find to refuel our legged engines.
C’est le moment que choisissent les enfants pour grimper dans la charrette et reprendre le fil de leurs lectures.
That’s the moment the kids climb up te oxwagon to start reading or drawing of homeworking depending on the quality of the track…
Mais une ancienne piste coloniale abandonnée depuis 1972 met notre charrette a dure épreuve.
Which is in this arear very poor : not maintained since 1972… when the colonial administration was quicked out.
Quand ce ne sont pas les cailloux ce sont des ornières impressionnantes.
We discover everyday a new shape of track !
Ici à quelques kilomètres de Soavinandriana, chef lieu important, pas un Vasaha n’est passé depuis plusieurs décennies…
But angels are all over the place the same, with hope and despair !
Les pauses beignets sont dures à avaler pour les enfants.
Breakfast akondro mouff (banana breads) are quite hard to swallow under such pressure !
Les pauses station-service zébus sont aussi les pauses écoles.
Refueling pauses are also schooling periods away from te crowds…
Qui ne restent pas longtemps des cours particuliers…
But not for long…
Nous quittons les contreforts volcaniques de la région Itasy qui ont été sculptés par des générations de paysans.
We leave the Itasy mountain butresses, carved by generations of peasants with a simple spade.
Nous essuyons les premiers fronts de la saison des pluies.
And experience the first showers of the rainy season.
La latérite devient aussi glissante qu’une patinoire.
the laterite becomes as slippery as a skating ring
Notre entrée dans les villages ne se fait jamais incognito…
we can’t enter villages unnoticed…
Le départ non plus. Ici nous avons été reçus par le chef de Fokontany de Manassy, monsieur Faniry, qui a aussi la source du village.
Hosting us is always a tedious and slow process. This time the chief of Fokontany (a kind of elected mayor) takes us in very generously, which was unprecedented. Mr Faniry from Mananassy.
A Mahavelona nous sommes accueillis pas des sœurs Lassalliennes dont l’ordre à été créé au Mexique par un frère français. Quand elles ont su que j’avais fait toute ma scolarité chez les frères à Passy Buzenval elles ont poussé un cri de joie !
In Mahavelona we arrive with a storm at the school of de la Salle sisters. An ordre founded in Mexico by a french brother.
Elles accueillent dans leur école modèle dans de nouvelles classes financées par un organisme chrétien allemand, des centaines d’enfants des environs dont 20% ne paient pas les frais de scolarité qui s’élèvent à 2000 ariary par mois pour les autres. (60 centimes d’euros) Nous sommes hébergés dans une maison bleue accrochée à la colline, que nous partageons avec une centaine de chauve souris.
They welcome in their school supported by a german catholic organization, hundreds of kids which 20% don’t pay any fees. The ones who can afford pay 2000 ariary per month which is 60 cents of an euro.
Au petit matin c’est le défilé des beautés locales…
In the morning it’s the daily shooting of locals beauties !
Sœur Julie et Philaé sont comme larrons en foire !
While Sister July and Philae have a ball !
Il ne manque qu’un voile à Sonia pour que je l’appelle ma sœur !
Sonia misses only one veil to be called « my sister » !
Les départs sont souvent retardés par les embrassades…
leaving is sometimes pretty much delayed… Why break so quickly such a hard bond ? the call of the road !
De bon matin les visions sont enchanteresses
and because early morning the visions are enchanting !
Nos poussins ne sont jamais seuls…
Our chicks are never alone…
Philaé se découvre une passion pour les gallinacées, c’est décidé, elle sera fermière !
Philaé discovers a passion for chicken and hens ! She wants to have a farm ! you should see her plucking up the eye ticks and bugs from te wings so patiently, while singing them a song…
Nous croisons notre premier lémurien, malheureusement braconné et blessé… sur l’épaule d’un instituteur…
We cross our first lemur, poached and wounded, on te shoulder of a …teacher…
Les caméléons de plus en plus grands que nous croisons, se souviendront de nous…
Cameleons are bigger by the way, and shall remember crossing our path…
Nos dernières rivières sans crocodiles…
we cross our last rivers without crocodiles…
Le paysage s’ouvre vers la région du Bongolava
and the landscapes opens up towards the wast Bongolava plateau
La chaleur augmente…
the heat also rises…
Dans cette maison il y avait 8 couples et 68 personnes, sur une terre malheureusement pas extensible… Nous constatons que la prospérité des familles est inversement proportionnelle à leur nombre. Les économistes le contestent, pas les constats…
In this house we approached to avoid the exhausting crowds of villages, were living 8 families with a total of 68 people. Unfortunately their plot is not extensible, and the next generation is always poorer and dirtier then the former. Family prosperity is inversly proportional to their numbers. Anti malthusianist economists contest this reality, not facts…
C’est sous la protection de ces familles que nous dormons car les dahalos (voleurs de zébus) hantent les nuits…
It’s under these numerous families protection that we sleep, because dahalos (cattle raiders) are roaming around at night.
Porridge du matin…
Morning porridge.
Découverte de la zone de migration (ZMA) de l’Asa, cette association qui reloge des déshérités des bidonvilles de Tana dans cette vallée ou coule le « lait et le miel ! »
We finally discover the ZMA (the migration zone) of the Ngo Asa, which allot a land and a house to underpriviledged families from the Tana slums after they’ve been through a 3 year farming formation.
Nous pénétrons la pénéplaine de Belobaka dans un des plus beaux paysage du monde. Pour les familles déshéritées qui y migrent en pionniers, c’est une vallée où coule le lait et le miel…
We enter one of the most beautiful landscapes in the world « a land flowing with milk and honey »
Les villageois d’Ampasipotsy, le centre de l’Asa viennent nous attendre sur la piste pour nous accueillir. Nous sommes saisis d’émotion. Notre premier objectif est atteint : 272 km en 12 jours de marche et 22 jours de voyage. J’en avais prévu 23. Nous allons pouvoir nous reposer un peu et réaliser notre documentaire sur l’Asa.
The villagers and schoolkids of Ampasipotsy the main center of Asa, welcome us warmly. We are stricken by emotion. Our first goal is hit. 272 km in 12 walking days and 22 days since our departure. I had planned 23… Now we can rest a bit and start filming our documentary on this exemplary association.