Tous les articles par Alexandre Poussin

ASA

REINSERTION DE FAMILLES EN GRANDE PRECARITE

Vous avez déjà entendu parler du travail du père Pedro à Madagascar ? Mais pas du frère Jacques Tronchon ? Nous sommes venus ici pour corriger cette injustice ! Ce dernier a créé il y a près de 20 ans de cela avez des amis et des étudiants (il était professeur d’histoire à L’université de Tana) une association pour offrir un avenir aux déshérités qui s’entassaient déjà dans les bidonvilles de la capitale. Voici une succinte présentation du travail de l’ASA qui contribuera je l’espère au rayonnement de son oeuvre. Je compte sur vous. Si vous voulez en savoir plus : www.asa-madagascar.org

You might have heard of the work of father Pedro in Tana, but who knows the fantastic work he initiated 18 years ago : the NGO ASA, whose aim is to relocate poor families from the slums in the mid-west after a three year agricultural course and the allotation of a 5ha plot, a house, a pair of zebus and a plough. to know more : www.asa-madagascar.org

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Flambant neuf, voici le 18e village, installé dans le sud de la zone de migration près d’Ambatolahiazo où nous avons retrouvé notre 18e promotion, filmée à Tana avant son départ pour la prise de possession de leur nouvelle maison de leur nouveau terrain et de leur nouvelle vie !

The new village of the 18th promotion. They’ve just moved in.

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Visite a Ampasipotsy du centre de santé

The Healthcenter of Ampasipotsy.

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Rencontre avec le dynamique père Julien curé de la Zone ! lui aussi, comme les curés français, il a 18 paroisses !

Father Julien the dynamic priest of the 18 parishes !

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Une sainte famille malgache

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Visite pendant notre séjour, d’un pilier de l’ASA France, Maryse Matthieu, qui en a longtemps été secrétaire générale, venue donner au Centre des métiers ruraux, une conférence sur la conservation. (Elle en sait un rayon ! elle a 95 ans ! Elle connait tout le monde par son prénom, demande des nouvelles d’amis malades, d’enfants repartis en ville…. c’est la grand mère de l’Asa !) Ce centre a été créé pour offrir un débouché et une formation pour les enfants des bénéficiaires de l’Asa qui finissent tôt ou tard par grandir. La troisième génération vient de naitre !

5With her 95 years old Maryse Matthieu keeps coming twice a year ! She’s been secretary of the NGO for quite a while.

Visite de l’impressionnante pépinière qui fournit plus de 20 000 arbres à la zone chaque année.

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Dans les champs, avec les premières pluies, les familles commencent à labourer. Au fil des années, le travail finit d’ailleurs par se spécialiser. Ici, ce couple de la troisième promotion, vend volontiers ses services à d’autres familles qui préfèrent faire autre chose.

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Ainsi se recrée comme dans toutes les communautés des métiers et des spécialisations.

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Un des deux tracteurs Renault, offerts par l’Europe, casse la latérite en début de saison et laboure les parcelles des nouveaux arrivants. L’ennui majeur de ce genre d’engin, est la difficulté de se procurer des pièces détachées et des consommables. Si quelqu’un a une paire de pneus à donner…l’Asa est preneur ! contactez moi je vous donnerai les références des pneus Michelin.

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Le fléau qui ravage la région est la pratique du tavy, fortement enracinée dans la culture du pays. En effet c’est plus facile de mettre le feu que de défricher avant de labourer. Ainsi toutes les parcelles de pacages ou celles qui surplombent les rizières sont-elles systématiquement brûlées sous contrôle, mais le feu échappe souvent à ses contrôleurs démunis.

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Les premières victimes sont les arbres qui se trouvent sur le passage des flammes…

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Les secondes, les arbres qui servent à étouffer les flammes,

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Au Faniry, zone de développement maraichère, avec étang, compostière, caféiers, arbres fruitiers, seul un triangle d’ananas a résisté à un incendie qui a ravagé plusieurs centaines d’hectares.

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En définitive ce sont les hommes les victimes ultimes… l’érosion qui ravage les collines emporte souvent les pistes. Ici, un gros lavaka qui a menacé de couper en deux la zone de migration.

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La menace des dahalos qui venaient voler les zébus des familles de migrants est écartée depuis une an et demi grâce à la mise en place de militaires et de gendarmes répartis sur la zone.

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Autour des nouvelles écoles les enfants plantent des arbres.

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A Ampasipotsy, toutes les familles sont dotées de fours solaires, mais bien peu les utilisent. Je me suis dit que cela ne devait donc pas fonctionner. Que nenni, en 40 minutes, j’avais cuit le riz et fait frire des œufs au plat. Il est sur que cela ne fonctionne ni le matin, ni le soir, et qu’à l’heure du déjeuner les familles sont souvent aux champs… cependant, économiser un tiers de charbon ou de bois n’est pas une économie négligeable quand on sait qu’un sac de charbon pour la semaine vaut ici 5000 ariary, pour un coût du travail journalier à 3000 ariary…

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Les pompes à pied ont prouvé leur efficacité et leur robustesse. Il en a été installées dans chaque village.

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Ces enfants, nés ici, n’ont jamais connus les bidonvilles de Tana…

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Dans les villages la vie s’organise avec des petits marchés.

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Pendant notre séjour à Ampasipotsy, les enfants ont retrouvé avec joie le chemin de l’école…

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Nous avons donné une conférence sur notre voyage.

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Et Ulysse en a même profité pour faire sa première communion. Coup de chance, ce Dimanche là, Ampasipotsy recevait la visite imprévue de l’évêque de Tsiromandidy !

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Et puis le droit de sonner les cloches, c’est vraiment trop bien !

And pulling the bells ! what a fun !

Clarisses

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Repos des poux sains chez les Clarisses du mont du père

Nous mettons tout notre linge à bouillir car en chemin nous avons attrapé des pous de corps, mais qui dédaignent les cheveux ! et oui, tout existe ici ! Heureusement ils ne sont pas vecteurs de la peste qui sévit ça et là dans le pays. Je vous épargne la photo de « parassy africa » des puces qui ont pondu dans le talon de Philaé… Miam ! Miam ! Bref ! nous renouons avec la propreté, l’intimité, le calme, le silence, la sédentarité avec un plaisir décuplé. Nous aimons avancer. Nous aimons nous arrêter. C’est drôle la vie !

All our clothes are put to boil. We discovered here a body lice that neglects hair ! You can find all type of parasites here? I spare you the picture of the one who layed eggs in Philaé’s heel… Thank God no pest infested fleas on our way eventhough we can’t avoid to have these clandestine passengers on board. With the sisters we rediscover cleanliness, intimacy, silence, sedentarity with a tripled pleasure. We like to go forward, we like to stop. Life is funny isn’t it ?

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Ce monastère, construit en 7 ans et déjà planté d’arbres boostés par les soeurs à l’EM, un exilir de biodynamie miraculeux, nous a accueillis dans une hotellerie hexagonale ouverte sur un paysage a perte de vue. Une destination idéale à 5h de route de Tana.

This monastery built in this pionneer land, only 7 year ago, is already rustling with birds in the trees planted and booster with some EM, a kind of miraculous potion made by the nuns. A paradise 5 hours away from Tana.

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Les Clarisses sont un ordre franciscain contemplatif. Les sœurs sont cloitrées et n’ont pas le droit de sortir. Elles vivent de leur accueil et de leurs productions potagères et vivrières.

Clarisses are a contemplative franciscan order. They are cloistrered and pray for the peace in te world and the prosperity of the country.

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Nous avons ouvert la voie pour y venir en charrette depuis Tana ! Avis aux amateurs ! Pèlerins ou touristes. C’est un superbe itinéraire loin de la peste et des cités balnéaires ! Notre ami Sylvain Philip de Détours Madagascar va étudier la possibilité de le refaire en 15 ou 21 jours et de le proposer dans ses « détours ». En tous cas la destination, que l’ont soit croyant ou non est saisissante… et vous fait au moins croire en la beauté !

We’ve opened up the way to get there on foot. What about a  pilgrimage to the « mount of the father ». Away from the Pest and touristic sites. Our friend Sylvain Philip from Detour Madagascar is going to propose it in 15 or 21 days with oxwagons ! Tempted ?

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Du sommet du Mont du Père s’ouvre une vue époustouflante sur l’intégralité du Bongolava, une des plus belles vues de cette planète…

From the top of the « Mont du père » you can pray in front of one of the most beautiful landscapes we’ve ever seen.

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On y jouit de couchers de soleil à couper le souffle.

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Les 6 sœurs, originaires du Grand Congo, animent les offices a la Kora pour accompagner leurs voix cristallines. Elles prient pour la paix dans le monde et pour Madagascar.

The 6 nuns are from the Congo and pray with the delightful Kora and their cristalline voices.

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Leur présence au cœur de la zone de migration signifie beaucoup pour les déshérités venus commencer une nouvelle vie ici.

Their presence here in the heart of the migration zone, minds a lot and is a beacon for a long lasting prosperity for the ones wha start here a new life.

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Et pour les enfants le bain dans la rivière en contrebas, vaut toutes les bénédictions !

And for the kids the bath in the river nearby surpasses all benedictions !

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Promenades et glissades font du Mont du Père un paradis sur terre.

You touch there at the « mont du père » what you can call paradise on earth !

de Soavinandriana à Ampasipotsy

Depuis plus de 20 jours nous sommes hors reseau internet et dans l’impossibilité de poster des images et d’avoir accès à internet. Cela nous rappelle la bonne vieille époque d’Africa Trek, il y a 12 ans de cela ! Nous sommes enfin parvenus à Ampasipotsy dans la zone de migration de bénéficiaires de l’Asa (www.asa-madagascar.org) où nous complétons notre documentaire sur cette association extraordinaire. Nos zébus sont au pré et se refont une santé car la piste pour venir ici était par endroits extrêmement difficile. (et dans ces moments là on pense à la sauver de la perdition plutôt qu’à prendre des photos…)

Sorry we were out of connexion for more than 20 days but managed to give a chip to a spanish volunteer Emil Segarra who very gently sent all the pictures from Tsiromandidy to Janusz our webmaster in France who put them on line. Thank you both !

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Nous reprenons le rythme des matins heureux. Ils sont la clef de nos journées. Un lever à 4h45 nous garantit un départ à 6h. la première pause se fait à 8h30 ou 9h00 en fonction de l’eau et de l’herbe que nous pouvons trouver pour Babord et Tribord.

Days are played in the morning glories. Tehy are the key of our progress. A wake up call byt te rooster at 4h45 makes us leave at 6. First stop is at 8h30 or 9h00 depending on the water or grass we can find to refuel our legged engines.

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C’est le moment que choisissent les enfants pour grimper dans la charrette et reprendre le fil de leurs lectures.

That’s the moment the kids climb up te oxwagon to start reading or drawing of homeworking depending on the quality of the track…

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Mais une ancienne piste coloniale abandonnée depuis 1972 met notre charrette a dure épreuve.

Which is in this arear very poor : not maintained since 1972… when the colonial administration was quicked out.

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Quand ce ne sont pas les cailloux ce sont des ornières impressionnantes.

We discover everyday a new shape of track !

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Ici à quelques kilomètres de Soavinandriana, chef lieu important, pas un Vasaha n’est passé depuis plusieurs décennies…

But angels are all over the place the same, with hope and despair !

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Les pauses beignets sont dures à avaler pour les enfants.

Breakfast akondro mouff (banana breads) are quite hard to swallow under such pressure !

 

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Les pauses station-service zébus sont aussi les pauses écoles.

Refueling pauses are also schooling periods away from te crowds…

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Qui ne restent pas longtemps des cours particuliers…

But not for long…

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Nous quittons les contreforts volcaniques de la région Itasy qui ont été sculptés par des générations de paysans.

We leave the Itasy mountain butresses, carved by generations of peasants with a simple spade.

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Nous essuyons les premiers fronts de la saison des pluies.

And experience the first showers of the rainy season.

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La latérite devient aussi glissante qu’une patinoire.

the laterite becomes as slippery as a skating ring

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Notre entrée dans les villages ne se fait jamais incognito…

we can’t enter villages unnoticed…

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Le départ non plus. Ici nous avons été reçus par le chef de Fokontany de Manassy, monsieur Faniry, qui a aussi la source du village.

Hosting us is always a tedious and slow process. This time the chief of Fokontany (a kind of elected mayor) takes us in very generously, which was unprecedented. Mr Faniry from Mananassy.

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A Mahavelona nous sommes accueillis pas des sœurs Lassalliennes dont l’ordre à été créé au Mexique par un frère français. Quand elles ont su que j’avais fait toute ma scolarité chez les frères à Passy Buzenval elles ont poussé un cri de joie !

In Mahavelona we arrive with a storm at the school of de la Salle sisters. An ordre founded in Mexico by a french brother.

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Elles accueillent dans leur école modèle dans de nouvelles classes financées par un organisme chrétien allemand, des centaines d’enfants des environs dont 20% ne paient pas les frais de scolarité qui s’élèvent à 2000 ariary par mois pour les autres. (60 centimes d’euros) Nous sommes hébergés dans une maison bleue accrochée à la colline, que nous partageons avec une centaine de chauve souris.

They welcome in their school supported by a german catholic organization, hundreds of kids which 20% don’t pay any fees. The ones who can afford pay 2000 ariary per month which is 60 cents of an euro.

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Au petit matin c’est le défilé des beautés locales…

In the morning it’s the daily shooting  of locals beauties !

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Sœur Julie et Philaé sont comme larrons en foire !

While Sister July and Philae have a ball !

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Il ne manque qu’un voile à Sonia pour que je l’appelle ma sœur !

Sonia misses only one veil to be called « my sister » !

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Les départs sont souvent retardés par les embrassades…

leaving is sometimes pretty much delayed… Why break so quickly such a hard bond ? the call of the road !

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De bon matin les visions sont enchanteresses

and because early morning the visions are enchanting !

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Nos poussins ne sont jamais seuls…

Our chicks are never alone…

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Philaé se découvre une passion pour les gallinacées, c’est décidé, elle sera fermière !

Philaé discovers a passion for chicken and hens ! She wants to have a farm ! you should see her plucking up the eye ticks and bugs from te wings so patiently, while singing them a song…

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Nous croisons notre premier lémurien, malheureusement braconné et blessé… sur l’épaule d’un instituteur…

We cross our first lemur, poached and wounded, on te shoulder of a …teacher…

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Les caméléons de plus en plus grands que nous croisons, se souviendront de nous…

Cameleons are bigger by the way, and shall remember crossing our path…

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Nos dernières rivières sans crocodiles…

we cross our last rivers without crocodiles…

 

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Le paysage s’ouvre vers la région du Bongolava

and the landscapes opens up  towards the wast  Bongolava plateau

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La chaleur augmente…

the heat also rises…

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Dans cette maison il y avait 8 couples et 68 personnes, sur une terre malheureusement pas extensible… Nous constatons que la prospérité des familles est inversement proportionnelle à leur nombre. Les économistes le contestent, pas les constats…

In this house we approached to avoid the exhausting crowds of villages, were living 8 families with a total of 68 people. Unfortunately their plot is not extensible, and the next generation is always poorer and dirtier then the former. Family prosperity is inversly proportional to their numbers. Anti malthusianist economists contest this reality, not facts…

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C’est sous la protection de ces familles que nous dormons car les dahalos (voleurs de zébus) hantent les nuits…

It’s under these numerous families protection that we sleep, because dahalos (cattle raiders) are roaming around at night.

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Porridge du matin…

Morning porridge.

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Découverte de la zone de migration (ZMA) de l’Asa, cette association qui reloge des déshérités des bidonvilles de Tana dans cette vallée ou coule le « lait et le miel ! »

We finally discover the ZMA (the migration zone) of the Ngo Asa, which allot a land and a house to underpriviledged families from the Tana slums after they’ve been through a 3 year farming formation.

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Nous pénétrons la pénéplaine de Belobaka dans un des plus beaux paysage du monde. Pour les familles déshéritées qui y migrent en pionniers, c’est une vallée où coule le lait et le miel…

We enter one of the most beautiful landscapes in the world « a land flowing with milk and honey »

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Les villageois d’Ampasipotsy, le centre de l’Asa viennent nous attendre sur la piste pour nous accueillir. Nous sommes saisis d’émotion. Notre premier objectif est atteint : 272 km en 12 jours de marche et 22 jours de voyage. J’en avais prévu 23. Nous allons pouvoir nous reposer un peu et réaliser notre documentaire sur l’Asa.

The villagers and schoolkids of Ampasipotsy the main center of Asa, welcome us warmly. We are stricken by emotion. Our first goal is hit. 272 km in 12  walking days and 22 days since our departure. I had planned 23… Now we can rest a bit and start filming our documentary on this exemplary association.

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