Nous avons la chance de pouvoir passer deux jours avec Rajery, grand maitre de Valiha, cette harpe malgache au son cristallin. Il nous a d’abord reçus chez lui où il nous a raconté comment il avait perdu sa main étant petit, puis nous a convié à deux répétitions. L’une avec son groupe avec lequel il fait des tournées en Europe, l’autre avec un groupe de musique traditionnelle qui va se produire au festival d’Ambositra et avec lequel il répété l’air inaugural.
Cet homme si modeste joue notamment avec Jordi Saval et dans le groupe des 3 MA : Maroc, Mali, Madagascar !
Une belle leçon de vie !
Tous les articles par Alexandre Poussin
4 MAISONS POUR LE PERE PEDRO
Cliquez sur ce lien pour entendre le message que le père Pedro vous adresse :
et pour participer c’est ici :
https://fr.ulule.com/madatrek-se-rend-utile-7/
RN5 Acte 1
Avec un peu de retard, voici notre parcours pendant les fêtes de fin d’année : la piste la plus dure et la plus redoutée du pays ! Considérée comme une « route de l’impossible » (l’émission éponyme a du faire demi-tour…) Tout le monde nous a mis en garde : avec votre charrette vous ne passerez pas ! Vous allez tout casser ! et bien, on va voir ce qu’on va voir !
Premier bac au départ de Soaniranivongo, le début de la folle aventure !
Premier objectif ! trois poules et 3 poussins !
Ca commence dur dans le sable, au loin derrière nous la dernière ville, la fin du goudron : Soaniranivongo !
2e bac : Andrangahaza, les voitures spécialement préparées attendent patiemment…
Nos zébus sont devenus des spécialistes du passage des bacs !
Première nuit à l’école d’Andrangahaza
Et c’est le début des pistes sablonneuses de la pointe à Larrée qui ont la réputation de faire chauffer les moteurs !
Pour épargner nos zébus nous marchons parallèlement à la piste dans des marais asséchés.
Qui sont victimes de tavy, la pratique du brulis, véritable fléau national. Ici point de cultures. C’est le feu pour le feu, le feu pour la colère, le feu pour la vengeance, le feu du désespoir et du désoeuvrement, le feu pour faire venir la pluie… Quant les zébus ne veulent plus avancer c’est la pause forcée. Où qu’on soit. Ce sont eux qui décident. Ici dans cette lande brûlée, le lieu n’est pas glamour.
Mais on ne perd pas le sourire !
dès lors qu’on peut jouer !
vers 15h quand le soleil a décliné, nous repartons !
Ah si nous avions su, nous aurions fait la pause ici !
Jamais encore la piste n’avait eu ce faciès ! Des montagnes russes en sable ! A Mada on a toute la gamme ! nous devenons des collectionneurs de difficultés !
Malgré tout on avance !
Après cette journée dans la fournaise, la halte du soir est bienvenue!
Deux jours plus tard, c’est le débouché sur la pointe à Larrée a Fandrarazana ! Une incroyable pointe de sable tendue dans l’océan indien et qui semble vouloir rejoindre sainte marie, et dont la pointe ne se trouve qu’à 7 km de l’ile paradisiaque !
Au loin vers l’Est, on aperçoit l’ile Sainte Marie
Sur cette plage nous vivons une promesse donnée il y a deux ans et demie…
Sven Blondel, nous avait dit lors de notre premier séjour à la Crique en mai 2014 alors que nous débarquions de France : « Quand vous passerez en face avec votre charrette, je viendrai vous chercher ! » Il nous aura fallu 2 ans et demi et 3200 km pour y parvenir et faire de ce rêve une réalité !
Le choc est violent ! Nous sommes déposés au Samaria, dernière création de la famille Blondel, chez Marco et Peggy ! Une crique elle aussi, mais rocheuse ! 7 km de bras de mer pour changer de monde, passer de celui de la survie en milieu en terrain difficile, au luxe, au calme, à la volupté, à l’amitié !
Le paradis des cocktails au soleil couchant !
Visite au nord de l’ile du Phare Albrand construit par une certaine société Eiffel…
Qui mériterait une bonne petite restauration ! Qui s’y colle ?
On y jouit malheureusement d’un panorama dévasté par les feux ! la forêt primaire a été remplacée par du grevillia à l’infini…
Que l’on brûle (presque) pour rien, pour enrichir de micro-rizières en contrebas. Même Sainte Marie n’est pas épargnée par ce saccage.
Mais la beauté survit partout et renait sous d’autres formes !
Retour au sud, au Libertalia chez Martine Blondel et Didier Cabocel
Où les enfants étrennent leur nouvelle piscine à débordement !
Pendant que les grands éclusent…
Encore une nouveauté au Princesse Bora, un bar en Flotteurs d’avions, ceux là même entre lesquels j’ai fabriqué ma charrette car ils étaient stockés dans le hangar où je l’ai fabriquée à Tana !
Lagon enchanteur…
Piscine enchanteresse !
Le maitre des lieux Fifou, alias François Xavier Mayer, l’enchanteur !
Enfants martyrs ! 10 heures de piscine forcée ! yeux rouges et otites à la clef !
Carpaccio de poisson au wasabi ! Une torture !
Et le soir ça pique les yeux !
Madatrek, ce n’est pas qu’une bavante ! Nous aimons juste mériter nos petits coins de paradis…
Et les bons moments passés entre amis ! Ici avec Henry Bellon et Fifou !
Au Lakana, retrouvailles avec la famille Ravello
Dont le père Jean Jacques est aussi consul honoraire de France.
Retour aux rochers immortels de La Crique !
Dont nous devenons si familiers. Le repos et la quiétude y sont si profonds.
Magie du temps suspendu, de la contemplation…
Retraite du monde…
Mais comme un signe des temps, nous quittons ce paradis, sur cette triste image. Le paradis est aussi menacé…
Sous la gouverne de Jean Paul et Rico, les marins chevronnés de La Crique nous reconduisent a Fandrarazana !
A terre nous retrouvons Mario. Passage du 3e bac de Fandrarazana !
Pour notre équipe de nageurs professionnels, c’est une formalité !
Et roule ma poule !
Deuxième épreuve sérieuse après la pointe à Larrée, la palissade de Manompana ! Les doigts dans le nez ! Elle est immortalisée dans le clip des Roberts : Mila Fanamboarana !
Enjoy ! Comment transformer les épreuves en fête ! Les malgaches nous donnent une leçon quotidienne !
Manompana : où nous sommes accueillis chez le célèbre Wengki !
Célèbre pour sa cuisine, son ponton…
et son arbre sacré immense, ou comme dans Avatar, Ulysse part chercher des Ikranes !
Cours de rattrapage au bout du monde !
Et lecture divine !
« Faites pas semblant d’être heureux les enfants ! »
car c’est un autre petit coin de paradis que nous découvrons à Anove, chez Prisca et Jean-Yves Saint Pierre…
Qui nous accueillent au four à pain…
Où mijote tendrement un jarret de porc au miel !
Comme c’est bientôt Noël, nous nous mettons en quête d’un sapin ! Un filao poussant sur les fondations d’un bungalow fera l’affaire !
Une crèche de fortune est improvisée !
des guirlandes ont été dénichées !
de quoi faire venir le père Noel !
Pour le plus beau cadeau du monde ! Une petite chienne…
Que Philaé baptise Laïka !
En l’honneur de la chienne de l’espace !
Elle aussi subit les tests à la centrifugeuse !
Jean Yves, qui a 25 ans de Mada derrière lui, (cofondateur des caisses Fivoy et Cecam) a planté 20 000 pieds de vanille… et il construit des bungalows en pierre pour résister aux cyclones ! rendez leur visite si vous passez par là !
Plants dont il espère pouvoir récolter les première gousses dans deux ans. A Mada, pas le choix, il faut investir et y croire !
Madatrek c’est aussi une charrette de nouveaux amis pour la vie !
Mais il faut bien repartir un jour : 4e Bac d’anove
Merci Colas pour les ponts !
attente du 6e bac
Pause réparatrice…
Ou contemplatrice…
En chemin nous redressons ou replantons les bornes !
Sous le regard amusé des passants !
Avant Antanambé, nous avons nos premiers bains de boue !
Mais pas de soucis, notre 4×4 passe partout !
Ca se complique quand il y a des cailloux dans la boue !
repos bien mérité dans la baie d’Antanambé, chez les Grondin, avant d’attaquer les vraies difficultés de la RN5 : les montées démentielles et rocheuses de Vahibé, d’Ivontaka et de Séranambé ! Suite au prochain numéro !